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Tests antibiotiques : faites le point



Bien que la fréquence des tests de résidus d’antibiotiques ait augmenté par rapport aux années précédentes, le nombre de tanks détectés positifs reste stable. Ces résultats sont encourageants.

Depuis le 1er janvier 2020, les échantillons lait de tank font systématiquement l’objet d’une recherche de résidus d’antibiotiques selon la méthode reconnue par le ministère de l’agriculture. Les analyses sont réalisées par des laboratoires accrédités et reconnus par le ministère. 4 tests ont été retenus à savoir le DELVOTEST T®, le CHARM ROSA MRL BL TET®  8, le CHARM ROSA®   NEO/STREP, et le CHARM ROSA®  QUAD2. Ce sont les tests officiels pour le paiement du lait.
De nombreux autres tests de recherche des inhibiteurs existent sur le marché. Il est important avant de choisir un test, de bien comprendre ses caractéristiques et ses conditions d’utilisation, à savoir (type d’antibiotiques recherchés, seuils de détection, durée et température d’incubation, conditions de conservation et durée de validité). Le CNIEL a d’ailleurs réalisé une étude de la plupart des tests rapides afin d’en connaitre précisément leurs caractéristiques. Tous ces tests sont validés pour analyser des laits de mélange. Il n’existe aucun test validé pour analyser le lait d’une seule vache. En cas de doute sur la présence ou non d’inhibiteur dans le lait d’une laitière, renseignez-vous auprès d’un vétérinaire pour connaitre la conduite à tenir.
Avant de vous équiper de tests inhibiteurs à la ferme, informez-vous auprès d’un vétérinaire et de votre laiterie pour faire le choix. Certaines laiteries ont équipé des lieux où des analyses peuvent être effectuées (parfois chez des collègues éleveurs qui connaissent bien le protocole de test). Dans tous les cas, si un doute subsiste sur la présence ou non d’inhibiteur dans le lait du tank, prévenez votre laiterie.
Lorsque l’on réalise une recherche d’inhibiteurs à la ferme, on doit utiliser un test orienté vers les antibiotiques suspectés et bien respecter le protocole d’utilisation du test, sinon le résultat du test aura toutes les chances d’être erroné.
Une fois le test judicieusement choisi, il faut réaliser un échantillon représentatif de ce que l’on veut analyser (bien homogénéiser le lait du tank avant l’échantillonnage). Au moment de l’analyse, l’échantillon devra lui aussi être bien homogénéisé. Sachez que les analyses réalisées avec ces tests ne pourront être opposées aux résultats des tests officiels réalisés dans les laboratoires interprofessionnels.
Afin d’avoir le moins de doute possible, quand à un éventuel accident inhibiteur, on se doit d’être très rigoureux sur la zootechnie et l’organisation du travail, le respect des prescriptions vétérinaires et des conseils des techniciens. Vous pouvez trouver de nombreuses informations au niveau du plan « mammite j’anticipe ». Et pour tester vos pratiques sur la maitrise du risque antibiotique, le CIL OUEST a conçu un outil : le test OSA.

Pour le groupe Qualité du lait
Hervé Baudet (Seenovia)