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Les mammites et l’alimentation : Mythe ou réalité ?



Une réalité complexe, des relations entre l’alimentation et les mammites sont clairement décrites dans la littérature (Oedèmes mammaires, cétose carences en vitamine E, en sélénium,) mais de nombreuses questions restent posées sur l’impact exact de chaque élément.

Pour les mammites, l’alimentation en tant que telle n’a pas d’effet direct sur le risque d’infection mammaires. Cependant les transitions alimentaires, déséquilibres ou déficits alimentaires, notamment peuvent fragiliser les défenses immunitaires de l’animal, ou favoriser l’accroissement des contaminations bactériennes (épisode de diarrhée par exemple). En regardant de plus près, il a été démontré une corrélation positive entre le taux de mammites cliniques et les pertes de poids importantes en début de lactation. La perte de poids peut provenir d’un déficit énergétique de la ration de début de lactation (insuffisance de l’ingestion ou de la densité énergétique). Il peut aussi s’agir d’un excès énergétique de la ration pendant le début du tarissement qui entraîne un engraissement lors de la période sèche suivi d’un amaigrissement important en début de lactation. Il existe également de fortes suspicions sur l’effet de l’acidose. Les acidoses pourraient accroitre le risque d’infection des vaches, en pénalisant les défenses immunitaires et/ou en accroissant la population bactérienne des litières avec une augmentation des épisodes diarrhéiques. 
Par contre, si sur le terrain, l’excès d’azote est souvent considéré comme favorisant l’apparition de mammites, les études montrent qu’à lui seul, il ne peut être déterminant dans la fréquence de l’apparition des mammites.

Côté micronutriments, ils sont impliqués dans le bon fonctionnement du système immunitaire, en particulier les vitamines E et A, le ß-carotène, le cuivre, le sélénium, le zinc ou le fer. Des carences ou à l’inverse des excès peuvent induire des dysfonctionnements susceptibles d’accroître la sensibilité des vaches aux infections mammaires. 

L’alimentation, un point clé à respecter : pour favoriser la bonne capacité de réaction des vaches laitières face aux infections mammaires, il est impératif de respecter les recommandations en matière de couverture des besoins alimentaires. 

Pour le groupe qualité du lait
Philippe Roussel (Idele)